Un nouveau projet régional réunira des experts Internet du monde entier pour aider à développer l’infrastructure Internet en Guadeloupe, à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Ce projet, dénommé CaribIX, consistera à exploiter l’expertise au niveau régional et international pour améliorer la qualité des services Internet de ces trois îles.
Le projet est co-financé par le programme INTERREG Caraïbes au titre du Fonds européen de développement de l’Union européenne. L’Union des Télécommunications des Caraïbes (Caribbean Telecommunications Union – CTU) coordonne le projet régional, le Groupe des opérateurs de réseau des Caraïbes (Caribbean Network Operators Group) apportant son appui au CTU en tant que partenaire d’exécution au niveau régional.
Le projet débutera avec un lancement virtuel et la signature officielle qui auront lieu le 21 mars à 14H30 (Heure normale de l’Atlantique). À cette occasion, le Secrétaire-général du CTU, M. Rodney Taylor, prendra la parole ainsi que les représentants de la Guadeloupe, de Saint-Martin et de Saint-Barthélemy. M. Taylor et un représentant d’INTERREG signeront un accord pour le lancement officiel du projet. Le lancement virtuel est ouvert au grand public. Les détails de l’événement et les renseignements relatifs à l’inscription sont disponibles sur le site web du CTU.
L’objectif général du projet est de créer un réseau Internet à haut débit économiquement viable, et de faciliter l’échange de trafic Internet entre les territoires francophones et d’autres pays caribéens. À cette fin, le CTU fournira des conseils techniques sur la mise en place et le fonctionnement des points d’échange Internet dans les trois territoires.
Un point d’échange Internet ou IXP (Internet Exchange Point), est une infrastructure qui permet aux opérateurs Internet d’interconnecter leurs réseaux afin d’échanger du trafic au niveau local sans devoir recourir à une infrastructure international coûteuse (câbles sous-marins). Etant donné que les mesures sanitaires publiques liées au Covid affectent plusieurs aspects de la vie quotidienne, la création des IXP peut jouer un rôle important dans la fourniture efficace et économique de services publics tels que l’e-santé et l’e-éducation mais également renforcer la résilience des services numériques.
En Guadeloupe, le partenaire d’exécution du projet, à savoir le Conseil régional de la Guadeloupe, entend poursuivre son engagement dans le déploiement d’infrastructure concourant à la digitalisation de son territoire en implantant un IXP dont l’objectif est d’acheminer localement le trafic Internet du territoire pour assurer une résilience et le développement d’une nouvelle économie numérique autour de la donnée.
À Saint-Martin, le partenaire d’exécution du projet, TelEm, compte utiliser l’IXP pour créer un pont numérique vers l’infrastructure internet existante, afin de faciliter un échange de trafic inter-îles.
À Saint-Barthélemy, le partenaire d’exécution du projet à savoir Collectivité de St Barthélemy, souhaite utiliser l’IXP pour permettre d’aider au routage local des télécommunications tout en améliorant l’expérience des usagers des services d’Internet et de télécommunications de l’île.
Les IXP jettent également les bases d’une transformation numérique accélérée, y compris l’entrepreneuriat numérique et le développement d’une industrie de contenu local. Depuis 2006, le CTU encourage la création et le fonctionnement des points d’échange Internet à travers la région. Il existe actuellement douze (12) points d’échange Internet dans les Caraïbes, et des centaines d’autres à travers le monde.
Le CTU est fier de faire partie intégrante de cette initiative qu’il considère comme un pas dans la bonne direction pour assurer l’intégration régionale, un élément fondamental qui appuie directement ses efforts visant à mettre sur pied l’Espace unique des technologies de l’information et de la communication (TIC) de la CARICOM (CARICOM Single ICT Space).
Cette communication ne peut en aucun cas être considérée comme reflétant l’opinion de l’Union européenne ou de l’INTERREG. La Commission européenne et INTERREG ne sont pas responsables de l’usage qui pourrait être fait des informations qu’elle contient.
